Arrivée du père Godefroy pour seconder le père François

DE QUELLE MISSION NOUS PARLE JESUS ?

« La moisson est abondante mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » (Matthieu 9,36…) A regarder notre Eglise d’aujourd’hui nous nous lamentons sur le fait que les jeunes générations ne viennent pas à l’église. Nous avons beau chercher à les inviter mais les réponses sont timides. Mais est-ce que nous ne sommes pas dans l’erreur ? Jésus, lui, se tourne vers les foules qui sont désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Jésus envoie ses disciples vers les périphéries et demande d’écouter les souffrances de ce monde, même si ces souffrances sont des récriminations. Il en choisit douze, chiffre symbolique dans la Bible pour parler du peuple de Dieu. Ces apôtres seront les piliers sur lequel l’Eglise va se construire. Les évêques aujourd’hui sont les successeurs. Ils sont envoyés pour cette mission d’annonce pour le monde d’aujourd’hui, ils sont les bons bergers qui prennent soin du troupeau pour écouter la souffrance de ce monde et la remettre entre les mains du Seigneur. Le weekend Talenthéo du 11 et du 12 mars que nous avons vécu va dans ce sens. Nous allons nous inscrire comme ouvrier pour la mission du Seigneur, non d’abord pour remplir nos églises, mais pour donner à chacun le goût de la rencontre avec le Seigneur et le goût de la rencontre avec les autres. C’est le moyen de guérison qui donne à ceux qui croient en Jésus mort et ressuscité l’espérance que ce monde d’aujourd’hui peut accueillir le message du Ressuscité. Monseigneur Delmas me nomme son Vicaire Général, c’est-à-dire son bras droit, je partage ainsi sa charge d’évêque. Je vais rester curé de Notre-Dame-en-Chemillois et un autre prêtre va venir : le père Godefroy Maki Liripa, actuellement vicaire à la Paroisse Saint Lazare-Saint Nicolas, résidant au presbytère de Sainte Thérèse. Il est originaire de la République Démocratique du Congo. Nous apprendrons à le connaître en septembre. Recevoir un tel appel a été surprenant, je comptais terminer mes dernières années avant 75 ans tranquillement à Chemillé. Mais voilà, l’Esprit Saint, par le biais de notre évêque, en a décidé autrement. La surprise passée, j’ai répondu oui par obéissance, tant je connais ma faiblesse et ma pauvreté. Je ferai de mon mieux comme j’ai pu le faire à travers les différentes missions qui m’ont été confiée. Je mesure aussi tout ce que j’ai reçu de ma famille, de mes parents. Je sens aussi l’importance de toutes les rencontres que j’ai pu faire, tous ceux qui ont fait route avec moi, ceux proches de ‘l’Église comme ceux qui en sont plus éloignés. J’ai l’impression qu’un puzzle se reconstitue et que l’Esprit Saint agit dans cette humanité fraternelle. Je crois que Jésus, lorsqu’il appelle les ouvriers pour sa moisson, leur promet une belle aventure parsemée à certaines heures de souffrance, mais aussi de la joie que rien ne peut ravir (Jean 16,22). J’ai toujours été frappé par les gens qui me disaient qu’ils priaient pour moi. Je vous remercie de continuer à le faire, pour que la moisson du Seigneur soit fructueuse.

Père François RICHER