Témoignage de Romain sur les JMJ 2023

Témoignage pour le retour des Journées Mondiales de la Jeunesse de 2023


Il y a quelques mois qu’en me laissant guider ou, pour mieux dire, embarquer dans une aventure hors du commun, j’ai décidé, à la vue de l’enthousiasme des autres jeunes et grâce aux récits épiques des plus anciens, de signer pour l’expérience JMJ. Nous étions alors à la Toussaint 2022 ; mais, comme tout le monde quand il s’agit de signer un contrat, je n’ai pas lu - vous savez - les petites lignes tout en bas de la page ; ces petites lignes qui m’auraient averti de la fatigue, des trains annulés ou des bus bondés, de l’attente interminable pour acheter un sandwich ou prendre un taxi, des nuits de 5h ou bien, qui m’auraient tout simplement prévenu du comportement parfois exaspérant de certains pèlerins étrangers. Je ne citerai pas ici nos chers frères italiens, qui, par une charité fraternelle bien à eux, se sont faits les locataires perpétuels de notre emplacement réservé à la messe de clôture avec le pape. Saluons, si vous le voulez bien, le courage de la poignée d’angevins qui, vaillamment partie défendre notre territoire, n’a hélas pas pu renverser la situation à notre avantage.

Mais, que seraient les JMJ sans ces petits évènements qui viennent redonner du goût aux choses simples de la vie et qu’on a tendance parfois à oublier ? J’ai vécu un réel détachement du confort : à commencer par le tapis de sol qui, auparavant méprisé, était désormais, au vue de la rudesse du terrain, plus que convoité ; puis la nourriture, qui aurait laissé perplexes les rédacteurs du guide michelin et aussi et surtout le fameux téléphone portable qui, heureux de retrouver son usage de départ, s’est peut-être senti un peu délaissé… Ce détachement, je crois, m’a en quelque sorte libéré de contraintes pour retrouver l’essentiel, retrouver Dieu et c’est bien là le but de tout pèlerinage…

Mais, en quoi les JMJ sont-elles un pèlerinage différent des autres ? Le pape a beaucoup insisté dessus : c’est le pèlerinage de la jeunesse ! Au lycée, à la fac ou même au travail, il est assez difficile de poser la question de Dieu et celle-ci se restreignant aux aumôneries, beaucoup de jeunes n’osent pas se lancer : ce qui est parfois décourageant. Aux JMJ, j’ai vu les visages différents de l’Eglise universelle : des personnes très recueillies priaient avec d’autres beaucoup plus exaltées. J’ai été témoin de diverses manières de vivre la foi, un peu comme ici, mais à une autre échelle du fait de cultures bien différentes.

Pendant ces JMJ, j’ai fait une expérience tout à fait étonnante que tout le monde peut faire, surtout lors de grands rassemblements chrétiens. Quand je marchais et que je croisais le regard des autres JMJistes comme on les appelle, je décelais sur leurs visages une joie profonde d’être là même si dans l’absolu, ils avaient le visage rouge et dégoulinant parce qu’il faisait 40 degrés et qu’il fallait se presser pour obtenir des places …

Vous l’aurez compris, comme bien souvent, c’est le contrat qui est le plus important et qui reste dans les mémoires ; on en viendrait presque à oublier les détails inscrits dans les petites lignes juste en bas………. enfin,……….. jusqu’aux prochaines JMJ au moins…

P.S. Avis à toi, jeune lycéen, esprit plein d’audace et chrétien courageux ! Peut-être es-tu déjà parti au pèlerinage de Lourdes, tu sais dans ce cas comment se déroule un pèlerinage ; et bien sache que les JMJ sont un pèlerinage encore plus marquant que tout ce que tu as vécu jusqu’à présent et que tu ne pourras vivre que très peu de fois dans ta vie ; et même si tu n’es pas allé à Lourdes, le pape t’invite quand même à le rejoindre à Rome en 2025 pour la grande fête du jubilé et ensuite à Séoul en 2027 pour les prochaines JMJ. D’ici là, comme le dit le psaume 26, “ Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ! ”